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Un dispositif en trois étapes
Le dispositif de formation mis en œuvre dans le cadre du PPR est largement inspiré du modèle de formation des « Champs écoles paysans », modèle qui connait des déclinaisons sensibles dans sa mise en œuvre, mais qui peut être défini de manière générique comme « une formation-action qui repose sur l’observation du champ, la co-conception de solutions adaptées et d’apprentissages croisés entre producteurs et productrices et techniciens » (Rigourd, Dugué, 2019)
Ouverte aux jeunes femmes et hommes âgés de 18 à 35 ans et désireux de développer ou perfectionner la pratique du maraichage, la formation se déroule sur une durée de 4 à 5 mois, à raison de 3 jours de formation par semaine et pour un volume total de 135 heures. La formation porte sur 2 à 3 cultures, parmi lesquelles l’oignon et deux autres cultures laissées au choix des groupes en formation, parmi la tomate, le chou et la pomme de terre. La formation est sanctionnée par une attestation de formation du Ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (ETFP). Chaque année, deux vagues de formation se succèdent : de juillet à décembre, pour la campagne d’hivernage ; de novembre à avril, pour la saison sèche froide. Ainsi, les formations sont dispensées en concordance avec le calendrier cultural et permettent aux personnes en formation de suivre un cycle complet de culture. Dans la région de Tahoua, les sessions de formation ont été organisées dans 25 communes, dans la région d’Agadez, celles-ci ont concerné 9 communes.
Le dispositif de formation-accompagnement peut être décomposé en trois étapes :
– En amont de la formation, une première phase vise à identifier les sites sur lesquels sera dispensée la formation et à constituer la liste des candidats et candidates à la formation ;
– La deuxième phase concerne le déroulement des formations à proprement parler, qui s’étendent sur une durée de 4 à 5 mois, pour un volume de 135 heures de formation ;
– Enfin, à l’issue de la formation, une troisième phase est dédiée à l’accompagnement des jeunes femmes et hommes formé·es qui le souhaitent, à la formulation d’une demande de financement auprès d’une institution financière pour leur production maraichère.
Chacune des étapes mobilise un certain nombre d’acteurs à l’échelle du village, de la commune, du département et de la région.