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Formation et accompagnement des jeunes

La troisième composante du projet porte sur l’amélioration des services non financiers en faveur des acteurs des filières agricoles. La mise en œuvre de cette composante a été confiée au RECA et aux CRA de Tahoua et Agadez, qui ont développé, en lien étroit avec les organisations professionnelles agricoles, des services de conseil auprès des productrices et des producteurs et des actions de formation et d’accompagnement (accès au crédit) auprès des jeunes femmes et hommes dans les deux régions d’intervention.

Les jeunes et les femmes des deux Régions constituent ainsi une cible prioritaire du Projet et, à ce titre, des mesures ciblées destinées à contribuer à la réduction de leur pauvreté et à leur promotion socio-économique ont été identifiées.

L’hypothèse formulée par le projet au moment de sa formulation, et tout au long de sa mise en œuvre, était que la formation et l’accompagnement au développement d’activités économiques licites, via une approche à haute intensité de main d’œuvre (HIMO) et en favorisant l’activité agricole des jeunes, pourrait contribuer à accompagner leur autonomie sociale et économique et leur insertion dans l’agriculture, tout en limitant leur exode rural et leur implication dans des trafics illicites (en particulier des jeunes hommes).

A ce niveau, une série de freins à l’insertion des jeunes dans l’agriculture (formation /accompagnement technique, financement, foncier, moyens de production) ainsi que des leviers d’actions sur lesquels le projet pourrait intervenir avaient été identifiés par l’étude de faisabilité du projet.

Sur cette base, plusieurs volets d’activités à destination de la formation et de l’accompagnement à l’insertion des jeunes dans l’agriculture ont été définies dans le cadre du projet PPR :

 Les jeunes sont mobilisés dans le cadre des activités de conservation des eaux et sols (CES) et de Défense et Restauration des sols (DRS), des travaux de réalisation des infrastructures et des actions de valorisation des produits agricoles, notamment via la mise en place de Travaux de Haute Intensité de Main d’Œuvre (HIMO) dans le cadre de la composante 1 (« Financement d’investissements collectifs à caractère public en faveur des filières agricoles et appui technique aux communes »), ce qui doit leur permettre de dégager des revenus en vue d’investissements productifs. Par ailleurs, il était prévu que des terres aménagées par le projet leurs soient réservées pour faciliter leur accès au foncier.

 Ils bénéficient des facilités de financement mises en place dans le cadre de la composante 2 (« Amélioration de l’accès au crédit agricole ») ;

 Ils sont directement ciblés par les actions de formation et d’appui à l’installation des agriculteurs prévues dans le cadre de la composante 3 (« Amélioration des services non financiers en faveur des acteurs des filières agricoles »).

Sans que cela n’ait véritablement été formalisé dans la documentation du projet, une approche intégrée à destination de la jeunesse (continuum formation – crédit – installation via aménagements) a ainsi été recherchée par le projet, en combinant de manière articulée les différents volets d’action du projet impliquant les jeunes en matière de formation et d’accompagnement à l’installation en agriculture.

« Les différentes composantes du projet ont été pensées de manière intégrées : formation-insertion- aménagements. La logique sous-jacente était qu’on forme les jeunes, on accompagne leur installation avec un accès au crédit et puis ils s’impliquent dans la valorisation des terres qu’on aménage. On misait sur le fait que les jeunes, une fois formés, auraient envie de rester sur place grâce aux aménagements qui favoriseraient leur installation. » (Entretien AT/PPR, mars 2023).

Un ensemble de ressources est disponible sur le site : https://reca-niger.org/

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